jeudi 29 janvier 2009

Pré-psy


De la même manière que 90% du stress est 'auto-induit', le mental génère la majorité claire des problèmes que nous avons dans nos vies.

Relationnels, professionels, affectifs, physiques, et globaux : les tensions crées par une relative et courte vision de nos intérêts propres ne peuvent trouver une solution dans la systématique opposition. L'énergie déployée pour convaincre, se convaincre, se battre, s'opposer, s'affirmer, devrait être utilisé avec une volonté réelle d'affranchissement. La baghavad Gia au verset 5 nous éduque a ce sujet:

« Uddhared atmanatmanam, natmanam avasadayet, atmaiva hy atmano
bandhur, atmaiva ripur atmanah. »

Le mental peut être ami de l’âme conditionnée, comme il peut être son ennemi. L’homme doit s’en servir pour s’élever, non pour se dégrader.

« Bandhur atmatmanas tasya, yenatmaivatmana jitah, anatmanas tu satrutve,
vartetatmaiva satruvat. »

De celui qui l’a maîtrisé, le mental est le meilleur ami; mais pour qui a échoué dans l’entreprise, il devient le pire ennemi.

« Cancalam hi manah krsna, pramathi balavad drdham, tasyaham nigraham
manye, vayor iva suduskaram. »

Le mental, ô Krsna, est fuyant, fébrile, puissant et tenace; le subjuguer me semble plus ardu que maîtriser le vent.

« Sri bhagavan uvaca, asamsayam maha-baho, mano durnigraham calam,
abhyasena tu kaunteya, vairagyena ca grhyate. »

Le Seigneur Bienheureux dit : O Arjuna aux-bras-puissants, il est certes malaisé de dompter ce mental fébrile. On y parvient cependant, ô fils de Kunti, par une pratique constante et par le détachement.

Il est toutefois évident que celui qui a étudié la psychée sans réelle introspection et travail sur soi, n'a pas encore le loisir de juger, si oui ou non, ce combat est effectivement le plus ardû qui existe. Il finit souvent a l'inverse, par croire au mirage de l'objectivité et imposer des standards qui ménent inévitablement au jugement, a l'opposition, la colère, la jalousie, qui prends forme avec l'ignorance de croire que le 'flux' incessant des pensées et des tendances est le même pour tous , et qu'il implique une morale qu'il sied de respecter.

L'assimilation a nos pensées est ainsi la cause majeure de l'incompréhension et de l'ensemble des problèmes.

Les pensées sont en vérité la première manifestation de l'illusion dans la prison de nos corps; elles sont adaptées a chacun selon nos tendances, nos envies, nos peurs, notre expérience et ce qu'elle implique.

Elles impliquent donc de se demander si, ce qui nous est intérieur au premier abord est vrai et adapté au réel. Elles impliquent de savoir si au plus profond de nous ne résonne pas une vérité plus...silencieuse, moins agitée, moins opposante.

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