mardi 8 septembre 2009

Rendre à César...


À l'heure ou le monde occidental croûle sous l'auto satisfaction de sa méthodologie et de sa culture, se pose la question de l'origine de notre civilisation et de l'apport de connaissances fondamentales à la civilisation et au développement technique et scientifique. Les médias traditionnels se concentrent sur une culture judéo-chrétienne diluée en grande partie, dont les religions sont dailleurs dissociées du tronc de connaissance scientifique et relegué au rang de 'croyances' dans un monde qui ne jure que par les preuves.
Les preuves, nous en avons aujourd'hui quant aux échanges culturels ayant eu lieu entre l'europe et l'inde, ainsi qu'au regard de découvertes scientifiques qui permettent de valider certains textes.
Athènes, Alexandrie, la Syrie, la Palestine étaient des lieux de rencontre où se trouvaient de nombreux Hindous. Aristoxène, cité par Eusébius parle de discussions entre Socrate et un philosophe indien. L'école des Sceptiques fut fondée selon les principes jaïna. Comme l'a remarqué Schröder presque toutes les doctrines philosophiques ou mathématiques attribuées à Pythagore sont dérivées du Sankhya (étude des composants de l'univers) et étaient courantes dans l'Inde à son époque.
Nous retrouvons d'ailleurs les concepts fondamentaux du Sankhya chez Anaximandre, Héraclite, Empédocle, Anaxagore, Démocrite et Épicure.
Les influences indiennes sur la pensée des Gnostiques, des Néo-platoniciens ainsi que l'Évangile de Saint Jean sont généralement reconnues. L'Apocalypse est une adaptation du Bhavishya purana. Il existait des colonies d'Hindous sur le haut Euphrate bien avant l'ère chrétienne et c'est seulement en 304 de notre ère que Saint Grégoire détruisit leurs temples et en brisa les images
Si la notion de subconsient, qui a pris une si grande importance dans la philosophie contemporaine, semble avoir été ignorée de la philosophie grecque et de la nôtre jusqu'à Leibniz, elle était assurément familière aux anciens penseurs de l'Inde à travers les concepts de Vṛtra et Vala

Dans le domaine des mathématiques, les hindous de l'antiquité étaient non seulement en avance sur les Grecs de leur époque, mais avaient réalisé des découvertes que la science occidentale ne refit qu'aux XVIe, XVIIe et même XVIIIe siècles. C'est d'eux que les Arabes ont appris en particulier le système décimal, connu dès le Ve siècle sous le nom d'âryabhatta. La trigonométrie et les calculs d'approximation de Pi lui était déja familier de par les Sastras:
Chaturadhikam śatamaśṭaguṇam dvāśaśṭistathā sahasrāṇāmAyutadvayaviśkambhasyāsanno vrîttapariṇahaḥ (Gaṇitapāda 10)

''Ajouter 4 à 100, multipliez par 8 puis ajoutez 62.000. Par cette règle la circonférence d'un cercle peut être approchée.''

Bhâskara découvrit le principe du calcul différentiel cinq siècles avant Newton

Quelque quinze siècles avant Harvey, les hindous connaissaient la circulation du sang (médecine Ayurvédique) et il semble bien qu'ils aient au moins soupçonné l'existence des microbes. On trouve dans les brahmanas des théories astronomiques qui ne devaient être redécouvertes que par Copernic au moins vingt siècles plus tard (respirations de brahma, expansion de l'univers et récession à travers la diminution de l'entropie)

Sur la triple nature, qui semble être de nos jours l'exclusivité du christianisme, l'association avec la désignation chrétienne est possible, Brahma naissant du nombril de Vishnou, devient le fils, Vishnou le père et Shiva de nature immanente comme le Saint-Esprit. Chacune de ces saveurs est associée à une couleur : Satva le blanc ; Tamas le Noir ; et Raja le rouge. Ce qui n'est pas sans rappeler le code du judaïsme et de la tradition grecque antique, qui partagent ce même code : le blanc est la lumière, le rouge le sang et le noir les ténèbres, bien que la trinité puisse être lû de manière horizontale ou verticale, il est bien difficile d'affirmer que nous avons, assez récemment dans les domaines de la connaissance, découvert quoi que ce soit...

Aucun commentaire: