vendredi 8 août 2008

Et passent les jours....

Et passent les semaines,
Ni le temps passé,
Ni les Amours reviennent,
Sous le pont Mirabeau coule la seine.

Guillaume Apollinaire


Je prends au mot l'idée d'écrire quelques lignes sur le temps.
Une vision chronologique dans les grandes étapes nous permettra de confronter deux visions assez antagonistes.
Pour les hommes de la Préhistoire; de nombreux monuments mégalithiques , comme stonenhenge en Angleterre, cherchaient a prévoir les évènements célèstes a venir, avec une précision a couper le souffle. Ils se situaient dans le temps grâce aux astres, et ce domaine est étudié par l'Archéoastronomie

Pourquoi l'homme de la préhistoire, normalement préoccupé par sa propre survie, irait extraire des blocs de 50 tonnes au pays de Galles, pour traverser le détroit de Bristol, marcher sur plus de 250 km afin d'ériger Stonehenge il y a de cela plus de 3000 ans ?

Il semble que prévoir les évènements célèstes était de première nécessité, et que le temps leur était ainsi représenté; nous savons que certaines monuments-calendriers marquent avec précision les les éclipses de Soleil ou de Lune, ou le passage de certaines comètes, et trés souvent les solstices et équinoxes sont également consultables.

Or, nous trouvons des allusions ésotériques au solstice chez:

-Les romains; ou les jours compris entre le 21 et le 25 décembre, était voués a la célébration de la renaissance du Soleil, le Dies Natalis Solis Invicti (le Jour de la (re) Naissance du Soleil Invincu)
-Les hindous, ou dans la nuit du solstice d'hiver, lorsqu’il est possible d’accéder à la deva-yana ou "Voie des Dieux''
-Jean-Baptiste, né le jour du solstice d'été, en se tournant vers Jésus, né dans le solstice d'hiver déclare : « Il faut qu'il croisse et que je diminue ».
-Le Dieu iranien Mithra, représenté pendant qu'il tue un taureau, avec deux “porteurs de dé”, symbolisant le cours du Soleil : Cautes avec la torche vers le haut (21 juin) et Cauto-
pates avec la torche vers le bas (21 décembre).

Dans une perspective macrocosmique, cet évènement marque l'entrée du Soleil dans le signe zodiacal du Cancer au Solstice d'Été. le Solstice d'hiver correspond, au sens microcosmique, à la prise de conscience de la vraie spiritualité en tant que sortie dans la lumière

Nous avons donc, dans les premiers monuments érigés par l'Homme, cette allusion aux alignements célèstes, et c'est ainsi que Stonehenge, Karnak, les Pyramides de Gizeh , ou Le site mégalithique de Calçoene au brésil sont situés dans différents endroits, mais reprennent mystérieursement la même configuration !

Si l'on s'attache a l'étude des monuments qui furent construit, la difficultés archéologique que cela représente, les connaissances nécessaires pour aligner parfaitement la structure, ainsi que les différentes traditions qui sont liées a ces cultures, nous ne pouvons que penser aux différents mythes sur un continent englouti sur lequel une Connaissance a eu le temps de se développer, en adéquation avec nombre de Principes Cosmiques (Sens de la spiritualité)..... Sur l'atlantide, voir http://karma-world.blogspot.com/search/label/Caral

Atlantide, dernier terreau pouvant expliquer une telle connaissance en construction et astronomie, et dont la disparition soudaine par son déluge, explique cette peur des évènements célèstes, marquant, pour eux, le temps... et expliquant, pour nous, l'inexplicable ? Il aurait existé une civilisation, dans un passé révolu, qui n'aurait attaché au temps qu'une importance relative; en terme de catastrophes. Ils se seraient développés, et auraient pu transmettre sur certaines colonies des connaissances en décallage avec celles des populations ''nouvelles'' (ayant subies les glaciations, impacts, et tribulations du quaternaire) .

Et puis, peu a peu, au fil de l'histoire nous avons du réapprendre ce qu'est le temps, et qu'il marque avant tout des cycles cosmiques.
Les hindous, qui nous ont transmis les premières sources connues issues de cette Gnose, nous indiquent leur conception du temps effectivement cyclique, s'accordant avec cette idée.

Chaque jour de Brahma comprend 14 Manvantara (ou âges du monde) de chacun 306.720.000 ans. A chaque manvantara l'univers passe par les phases de création, de préservation et de destruction. La vie de Brahma est de 100 années de son temps. Dans chaque Yuga nous trouvons bien sur, un processus spécifique de réalisation , Yuga Dharma, que l'on peut traduire par l'adéquation de conduite selon le Yuga.

Mais a chaque Yuga, il y a un éloignement Spirituel (l'esprit ne trouve plus le sens) et Physique (les étoiles et planétes s'éloignent) du centre initial -



C'est rendu a son éloignement maximal que l'homme réalisera peut-être que le Tout est le Centre, et que cette Source est en lui. La mécanique célèste est la, et ils le savaient a l'époque, pour nous le rappeler !
Le temps comme facteur de réalisation et d'expérience marqué par des conjonctures et influences planétaires et célèstes, divinisées éventuellement par la suite.

Cette conception a évolué, voyons ce qu'elle est devenue.

Qu'est-ce que le temps ? Nous avons pour habitude d'employer ce mot pour décrire l'espace qui nous sépare d'un évènement passé. ''Ca fait longtemps...'' dit-on en repensant a un épisode de notre passé teinté de nostalgie, et d'une distance que rien ne peut raccourcir.
Le temps, c'est l'axe sur lequel nous écrivons notre vie a la plume de nos choix; c'est la flèche qui part du point 0, foetus au potentiel infini, au point X, homme réalisé , somme de ses choix.

Le temps, c'est notre vie, qui passe et défile devant nos yeux lorsque l'on décide de la regarder, fugace et insaisisable essence qui nous définit, non dans l'intention, mais dans la matière.... Le temps, c'est un peu comme un bilan qui nous montre qui l'on Est.

C'est un concept nécessaire pour situer les différents états qui ne sont pas appréhendables par l'Homme durant la durée de sa vie; il doit les situer dans ce qui est appelé PASSÉ, PRÉSENT, FUTUR afin de marquer différents états.
Et pour notre époque, il prit un sens plus précis grâce aux travers sur la relativité, dudit Einstein; car les lois fondamentales de l'electrodynamisme découvertes a l'époques impliquaient un grand boulversement des conceptions ! Le temps dépend du référentiel dans lequel il est mesuré et n'est donc pas absolu; par extension, il en va de même pour l'espace.

Votre taille peut être différente selon le référentiel de mesure, et vôtre âge aussi.

Nous voyons ainsi que Temps et espaces sont liés par les termes de cette equation de physique relativiste ; on peut dire que le soleil se situe a 150 millions de Km de la Terre, ou aussi bien a 8 minutes-lumières de la Terre.
N'en déplaise a Lucie de Pascal Obispo, Le temps, c'est de l'espace.
Force est de constater que la science tends a nous prouver que les Textes relatent des faits qui se sont produits, que la conception Védique du temps et de l'Univers par exemple, est d'une rigueur scientifique, que le déluge de Noé s'est en effet produit....

Si tel est le cas, alors nous devrions prendre au sérieux le message 'sacré' que nos ancêtres nous ont transmis, (ou du moins, attendons que la science aie terminé de le trouver ;) si il est encore temps.

La conception linéaire du temps voulant que l'On accumule des connaissances au fil de ce temps, n'est qu'Illusion entretenu par la méthode. Ce qui ressort des convergences entre science et religion est qu'une utilité ''plus grande'' doit être fait de l'Existence Humaine. Le mystére des solstices et des monuments du passés nous indiquent qu'une ''harmonisation'' cosmique peut être effectuée, et de nombreuses civilisations qui ont emportés leur mystére avec elles, semblaient détenir pour certaines castes, un secret de cet ordre.

Le temps serait, dés lors, le mot résumant le chemin qui sépare l'Homme de sa pleine réalisation, et qui concerne d'une certaine manière le retour au Centre. C'est la distance qui le sépare de son Axis Mundi, et la mort, le passage, doit lui servir a goûter la temporalité des choses afin de découvrir ce qui résonne en elles d'immuable.

Car l'enfant devient homme et l'homme devient sage lorsqu'après avoir gouté toutes les contingences, les choses qui passent, il trouve en elles et en lui cette parcelle du Divin, duquel tout est issu, et auquel tout retournera.

Extrait de « la gnose originelle égyptienne t. 3 » : chap. 27 (le monde et sa mission)

« En effet, dit Hermès, le monde est à distinguer nettement de l’Unique Bien, c’est-à-dire de Dieu, de la Lumière rayonnante de Esprit. Le monde est né de la nature fondamentale par la volonté de Dieu même ; il est donc matériel et entièrement soumis aux oppositions et contradictions de la dialectique, c’est-à-dire à la nécessité naturelle du «monter, briller, descendre». Car le but du monde, du champ du monde, est d’être un champ d’éducation, une école pratique pour les entités humaines. C’est pourquoi il n’y a rien dans le monde de statique : tout va et tout vient.Il n’émane donc du monde aucun rayonnement constant, statique et immuable, c’est bien compréhensible. Au contraire, les rayonnements du monde provoquent des oppositions et des contradictions, afin que les entités concernées tirent la leçon des tensions éveillées et aillent le juste chemin. Les forces et rayonnements du monde brisent eux-mêmes continuellement leurs propres créations et créatures. La nature impose à l’essence des choses terrestres de se conformer et de s’accorder à cet état de fait ».

1 commentaire:

mYster Q a dit…

Eh bien... je vois, je lis et apprécie toujours tes pérégrinations à la recherche de la Connaissance, du mystère qu'Elle représente en elle-même. Que ton champ d'investigation est toujours aussi large et riche. Le terreau dont tu te nourris est fertile, et quand je lis une phrase comme celle-ci "Le temps, c'est l'axe sur lequel nous écrivons notre vie a la plume de nos choix", je ne peux tomber qu'en pâmoison.
Je te félicite mon grand, j'espère qu'on se recroisera bientôt.