mardi 26 août 2008

Pythagore et Hermétisme : Les Vers Dorés


1
Les dieux immortels d'abord,
comme la loi les a établis
2
Honore-les
et vénère le serment,
puis les héros dignes d'honneur,
3
Ainsi que les génies terrestres, vénère-les,
en exécutant les choses de la loi;
4
Honore aussi tes parents,
et ceux qui te sont très proches de parenté ;
5
Et parmi les autres
fais ton ami de qui est le meilleur en vertu.
6
Cède aux douces paroles,
aux travaux utiles,
7
Et n'aie point de haine pour ton ami
a cause d'une faute petite,
8
Tant que tu te peux.;
car le pouvoir habite auprès de la nécessité.
9
Ces choses-là d'une part sache qu'elles sont ainsi
d'autre part habitue-toi a maîtriser celles ci :
10
L'estomac tout d'abord, et le sommeil
ainsi que la sexualité



Nous avions deja évoqués Pyathagore comme étant un des relais ayant transmis une connaissance issue d'une Tradition ancienne (a défaut d'originelle) développée sur un espace aujourd'Hui disparu.

Les vers dorés, comme le précise la préface de Fabre d'Olivet, sont dorés car ils sont a l'image de ce métal, que les anciens voyaient comme ''le plus pur'', ou encore le 'moins' dilué. C'est ainsi qu'Ils contiennent la doctrine essentielle d'un enseignement millénaire, que non pas Pythagore seul a rédigé, ni Vyasa concernant le Maharabhatta ou encore Orphée en Gréce , ou Hermes en Egypte.

Le principe de tolérance énoncé dans le premier vers est éloquent car il réfère au moyen propre a l'époque de véhiculer cette connaissance, sans regard de son origine ou de sa couleur. Le principe de l'Hermetisme etant, dailleurs, une connaissance analogique de Principes régissant le cosmos; il s'agit de comprendre en quoi nous sommes chacuns l'émanation de la lumière et de dieu, comme étant fait 'de vie et de lumière' selon le Corpus Hermeticum.

C'est ainsi un texte que chacun est libre de méditer, de 'contempler' les textes hermétiques de Pythagore, selon son regard, son prisme particulier. C'est ainsi que les ponts se forment, qu'ils tissent des lignes entre différentes vérités, attirant dans leur sillon un changement profond fondé sur l'impérissable Beauté du Monde.

Le lecteur éclairé ne cherchera donc pas a traduire ces vers selon un culte particulier, mais selon le message qu'il porte et l'analogie principielle qu'il représente.

A ce sujet, la lecture IV du Baghavad Gita est éclairante:

Une grande diversité de cultes, semblables pour le fond, mais variés dans les formes, est manifestée par la volonté de l’Être suprême. Les uns suivent un culte, et les autres s’attachent à l’autre : tous ces adorateurs sont purifiés de leurs offenses par leur culte particulier...Dieu est le don de charité, Dieu est l’offrande, Dieu est le feu de l’autel ; c’est Dieu même qui fait le sacrifice, et Dieu sera obtenu par celui qui fait Dieu le seul objet de ses oeuvres
Ou bien, dans le Rig Veda (Hymne du Commencement Hindou)
6. Qui sait en vérité, qui pourrait l'annoncer ici:
D'où est issue, d'où vient cette création ?
Les dieux sont en deçà de cet acte créateur:
Qui sait d'où il émane ?

Le discernement dans la Manifestation est donc le sujet de ces vers qui jouent le rôle de 'mode d'emploi' antique, car, comme le précisent certains textes a ce sujet, la coutume voulut a une certaine époque que chacun lise et récite par coeur ces vers Dorés.

C'est dans cette compréhension d'un hommage rendu a une Cause unique que les cultes et objets de culte se sont développés et furent rendus, en adéquation principielle avec l'unité absolue de la Cause, véritable objet de la Foi de tous.

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