Pythagore, Vers Dorés, suite

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Et l'emportement;
et ne pratique de chose honteuse jamais
ni avec un autre

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Ni en particulier;
mais plus que tout respecte-toi toi-même,
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Ensuite exerce la justice
et en acte et en parole;
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Et de te comporter en tout sans réflexion
ne prends point l'habitude;
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Mais sache que mourir
est la destinée de tous.
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Quant aux richesses
accepte tantôt de les acquérir, et tantôt de les
perdre.
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Et tout ce que, de par tes divines destinées,les
mortels reçoivent de douleurs,
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Si tu en as ta part fatale,
Supporte-la et ne t'en indigne ;
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Mais c'est la guérison qui convient, autant que tu
le peux ;
et réfléchis de cette manière:
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C'est qu'aux gens de bien pas beaucoup de ces
Choses-la ne donne la destinée

Quelques vers éclairant qui nous raménent a la mort et a la souffrance intrinséque a la condition humaine.

Nous voyons ici des recommandations propre a l'école pythagoricienne sur les traitements spécifiques au corps, a l'âme et a l'esprit, qui constituent a la fois l'essence du macrocosme, mais aussi du microcosme. Les vers dorés fonctionnent dailleurs selon cette analogie, comme nous l'avons vu, entre les différentes échelles macro et micro dans la tradition hermetique.

Les hommes comme l'univers sont donc composés d’intelligence, d’âme et de corps. Nous retrouvons le principe ternaire universel:

Le Ternaire partout brille dans l’Univers,

Et la Monade est son principe.

Des vertus se doivent ainsi d'être pratiquées pour comprendre que le principe se subdivise parmi les éléments de la créations, et que ces éléments sont contraints aux mêmes principes qui les régissent. L'âme doit accepter ces principes et c'est en cela que certaines vertus exprimés ici concernent la Charité tel qu'écrit dans l'Arya:

L’homme de bien, paisible au moment qu’il expire,

Tourne sur ses bourreaux un oeil religieux,

Et bénit jusqu’au bras qui cause son martyre :

Tel l’arbre de Saudal que frappe un furieux,

Couvre de ses parfums le fer qui te déchire.