vendredi 30 octobre 2009

Automne


La courtisane enlève ses vêtements,
Dénude son corps, éprise par l'émotion,
Dévoillant ainsi l'objet de ses amants,
Que l'apprenti aiguise au vent de sa passion

Et l'apprenti la voit debout bien qu'assise
Par la lecon de ce que femme enseigne
À l'homme sauvage qui lui, se dérobe, et saigne
D'une plaie béante qui même debout le brise.

Pas elle, ne la voit-elle pas ?
L'apprenti croit posséder les courbes de son corps
Entre vallons et montagnes ses régiments les plus forts
Reculent devant cette distance que la chair ne comble pas

Elle demande pour connaitre sa propre réponse,
Si l'attache fait mal quand l'un se divise,
Si demeurre un pétale de cette rose indivise
Si le pluriel fera surgir de la fleur les ronces

Il lui dit des mots de silence
Essaye de répondre à ce qu'il ne connait pas
Furtif jouisseur de ce qui ne se possède pas
Ce n'est pas l'apprenti qui enseigne le sens

Alors que la vie enseigne aux sens,
Que les sens enseignent la vie,
L'apprenti jouit, l'apprenti pense
A ne pas posséder la courtisane qui fuit.

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