vendredi 27 juin 2008

Sur la notion de progrés ...

Nous avons eu le loisir de nous étendre sur la vision cyclique de l'évolution, de traditions trés anciennes, qui considéraient l'univers comme Manifestation, et l'évolution comme éloignement progressif d'un 'centre' principiel, nous ramenant a une 'tension' constante et exponentielle. Cette vision, qui s'éloigne énormément d'une conception linéaire dans laquelle, les acquis s'accumulent jusqu'a ne garder que le ''meilleur'', a certainement , malgré ce que nous pouvons en penser, un fond de vérité que la crise économique, climatique, ainsi que les conflits religieux et politiques, la poussée d'individualisme et la dégènerescence des élites et des masses ne fait que confirmer dans une certaine mesure.
Lorsque nous regardons le passé , et les civilisations lointaines qui nous ont laissé quelques traces, nous ne pouvons qu'être admiratifs de l'eclectisme et du mariage parfait des disciplines, connaissances et applications de ces connaissances, qui transparaissent du peu qu'il nous reste aujourd'hui. Les ruines de la vallée de l'Indus nous montrent de véritables citées, des Manhatan du passé, aux toilettes courantes et aux canalisations perpendiculaires.... d'autres constructions, telles que certains sites megalithiques, ou des lieux comme Tihuacano en amérique du sud, Aveburry en Grande-bretagne, Gizeh en Egypte, Balbeck au Liban, nous raménent aussi, par leur situation même, a une forme de connaissance spatiale que seule l'instinct, l'intuition, ou encore des connaissances oubliées, pourraient expliquer . La localisation des foyers de civilisation sur un même "cercle'' est tout aussi intriguante que certains caractére ''communs'', comme les techniques de construction, la représentation astrale ou la notion de calendrier, la forme pyramidale... En effet; combien de sites anciens sont situés a des endroits stratégiques de la planéte, en adequation avec certains astres ? combien de calendriers antiques ? et pourquoi des pyramides sur l'ensemble des continents que nous connaissons ? Peu a peu, les signes d'un marriage des disciplines - architecturales, geométriques et mathématiques, astrales, et artistiques - se fait préssentir au travers de nombreux indices, comme si un foyer commun, qui n'existe plus, se situait au milieu de ce qui fût, pour nous, le début des temps de notre civilisation.




Nous retrouvons les origines de nos sciences dans des ouvrages d'une qualité inégalée, et dans nos coeurs, subsitent les mythes du passé. Est-il concevable que , le début de notre civilisation que nous situons aux alentours de -5000, corresponde en fait, au début de Kali Yuga, décrit comme le paroxysme de l'éloignement d'une conscience divine ? Est-il possible, qu'une humanité ce soit développée sur un espace aujourd'hui disparu, et que les connaissances d'un âge glorieux ce soient perdues dans l'Histoire ? et pire, dégradées jusqu'a maintenant.

Souvenons-nous des récentes découvertes des ruines sous-marines de YONAGUNI, ou celles de l'ile de PENGHU, des iles Marianne, ou encore des ruines de Nan-Madol a Ponape , et des Marae Mahaiatea, qui sont de véritables témoignages qu'une civilisation trés évoluée a connu une floraison autours du pacifique et parfois jusqu'a des iles éloignés de plusieurs milliers de kilométres . Nous trouvons une complexité architecturale qui pourraient précéder de 5000 ans la construction des pyramides d'egypte, la ou, la ceinture de feu du pacifique ne serait qu'en fait, une immense cicatrice d'une formidable collision remontant a 12000 ans. Cela fait résonner les échos de traditions, nombreuses et éparses , faisant état d'une origine commune sur un continent aujourd'Hui disparu....

Du coté de l'océan atlantique, même relans de culture avec les sites megalithiques présent des côtes africaines jusqu'aux côtes irlandaises, et également sur le continent americain. C'est comme si deux humanités avaient existé sans se rencontrer directement; l'une, origine de l'autre. L'aboutissement de millénaires de perfectionnement, et la redécouverte partielle de ces trésors par la nôtre.

"Baptisez-vous, si vous le pouvez, dans le Cratère, vous qui croyez que vous retournerez à Celui qui l’a envoyé, vous qui savez pourquoi vous êtes nés. » Et ceux qui répondirent à cet appel et furent baptisés dans l’Intelligence, ceux-là possédèrent la Gnose et devinrent les Initiés de l’Intelligence, les hommes parfaits. Ceux qui ne le comprirent pas possédèrent la raison, mais non l’Intelligence, et ignorent pourquoi ils ont été formés. Leurs sensations ressemblent à celle des animaux sans raison. Composés uniquement de passions et désirs, ils n’admirent pas ce qui est digne d’être contemplé, ils se livrent aux plaisirs et aux appétits du corps et croient que c’est là le but de l’homme. Mais ceux qui ont reçu le don de Dieu, ceux-là, ô Tat, à considérer leurs œuvres, sont immortels et non plus mortels. Ils embrassent par l’Intelligence ce qui est sur la terre et dans le ciel, et ce qu’il peut y avoir au-dessus du ciel. A la hauteur où ils sont parvenus, ils contemplent le Bien, et ce spectacle leur fait considérer comme un malheur, leur séjour ici-bas. […] Tel est, ô Tat, la science de l’Intelligence : comprendre les choses divines et comprendre Dieu. Tel est le bienfait du Divin Cratère."

(Hermès Trismégiste – Livre premier / Hermès Trismégiste à son fils Tat.)


Hors les multiples indices nous mettant sur la voie d'un foyer commun, ayant connu un haut degré de technicité et de développement, nous trouvons les signes d'une Connaissance basée sur la conception unifiée des domaines de connaissance, et leur application. Cette voie est, en somme, ce qu'il nous reste de la fin d'une potentielle civilisation disparue.

Si l'on en croit les textes vediques, notre univers issu de la respiration de Brahma décline les différents Yugas, selon un principe qui va de l'Unité a la Manifestation, puis de la Manifestation a l'unité. Ainsi, un noyau , traditionel, et décrivant dans les modes du moment ces Lois qui sous-tendent effectivement l'univers, étaient facilement accessibles pour l'ensemble de l'humanité de l'époque. C'est le sens de l'âge d'or. Les enseignements se seraient donc transmis a travers les âges jusqu'a DVAPARA YUGA, précédent notre Yuga de vices, que ce soit via une tradition orale, ou par des écrits qui se sont conservés. Mais alors ; ou est passé ce Centre spirituel, qui a été en se dégradant depuis l'âge d'or , jusqu'a aujourd'hui, en passant par des civilisations englouties et une pléthore de mystéres ? que nous reste-t-il de ces rêves submergés ?

L'histoire de ces civilisations s'est faite a partir de connaissances, acceptées et transmises. En réalité, l'avénement de Kali Yuga coincide avec une augmentation du ''voile devant la lumière'' : une Connaissance , une Gnose issue de civilisations disparues, a la portée de l'Homme, mais moins accessible qu'une autre forme de Connaissance, nouvelle et plus directe, mais également moins sage.... que nous avons décidé de suivre aveuglément pour nombre d'entre nous. Les derniers pilliers de connaissance n'ont pas été compris par le plus grand nombre, et réinterprétés naturellement au fil du temps.

Tryptique et renaissance

Nous avons évoqué les Vedas, qui sont un exemple parmi d'autre de ce que les traditions orientales nous ont legués; une vision globale du monde et de son fonctionnement. Les textes parlent de prêtres, a la fois scientifiques et hommes politiques. Dans une antiquité plus 'récente', les grecs et les romains divisaient les domaines de connaissance en un tryptique composé 1/ des arts 2/ de la politique 3/ de la philosophie. Si nous acceptons l'idée qu'une civilisation aie compilé certaines connaissances, sur un territoire aujourd'hui disparu , en raison de phénoménes tectoniques ou climatiques, et que ces connaissances se soit transmises, notament par voie maritime jusqu'a nos civilisations naissantes, alors l'éloignement, que nous connaissons tous a travers les maux de nos sociétés, de ce centre Traditionel, serait assez récent. L'antiquité serait alors le dernier ''relai'' au passage de connaissances 'différentes', qui seront , par la suite, assimilée a une Gnose ou l'alchimie dont l'Hermetisme empêche l'accés a tous. Les connaissances seront dites Esoteriques lorsque cachées, par le symbole ou autre, et exoteriques lorsque publiques et visibles.


Bien entendu, l'empire romain christiannisé rendra encore plus difficile le souvenir de l'approche de traditions paiennes, détentrices d'un savoir ancien. L'oubli progressif du druidisme par exemple, marque la fin d'une ère et le début d'une autre.

Plus tard, la pré-renaissance italienne fût le prémisse a la renaissance que l'on connait ; renouveau littéraire, renouveau scientifique, et renouveau artistique, afin que les domaines de connaissance deviennent accessibles, non plus seulement aux clercs ou aux écoles scolastiques, mais a toute la population.... Redécouverte de l'antiquité, redéfinition de l'ensemble des concepts qui étaient, jusqu'alors, réservés a une élite. Le besoin de rendre accessible certaines explications sur les lois de notre monde, a contribué a dissocier certains champs d'études qui étaient réservés a une élite. L'art se décompose en une mutlitude de sous-domaines artistiques et les représentations changent, les symboles évoluent. La littérature se spécialise, ainsi que la science. A cette époque l'individualisme prends une place plus importante dans les divers supports utilisés, d'ou la déclinaison du tryptique antique en un foisenement de champs d'analyses visant, avant tout, a enrayer cette idée d'intuition intellectuelle.

Au début du XVIIe siècle, le monde scientifique et philosophique se trouvait plongé dans la controverse ptoléméo-copernicienne. La théorie émergente de l'héliocentrisme bouleversait certains principes établis dans les universités. Descartes contribuera a achever ce débat, avec son approche et discours de la Méthode qui marque le début de la réflexion cartésienne et rationaliste, qui termine de se dissocier du tronc commun des connaissances antiques, en expliquant comment faire ''pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences».

La science moderne redéfinie procéde d'une limitation arbitraire de la connaissance a un certain degré, qui est l'un des plus inférieurs, a considérer qu'il fait de la réalité matérielle et sensible le prémisse de la raison, a laquelle se trouve désormais assimilé le concept d'intelligence pure, ce que certains appeleront l'erreur 'rationaliste'.

"Lorsque le monde cesse d’être la scène de nos espoirs personnels et de nos souhaits, lorsque nous l’affrontons en hommes libres qui admirent, qui questionnent et qui observent, alors nous rentrons dans le royaume de l’art et de la science. Si ce que l’on voit et ce que l’on éprouve est décrit dans le langage de la logique nous sommes engagés sur la voie de la science. Si c’est communiqué à travers des formes dont les rapports ne sont pas accessibles à la conscience, mais dont la signification est reconnue intuitivement, alors nous sommes engagés dans le domaine de l’art. La dévotion passionnée pour tout ce qui transcende les intérêts personnels et la volonté individuelle est commune aux deux."

(Extrait d’un texte, que Einstein a appelé "un aphorisme", écrit à la demande de l’éditeur d’une revue allemande d’art moderne en 1921.)


Le monde occidental moderne a donc choisi d'affirmer la suprématie de l'action sur la connaissance. Ce ne fût pas le cas dans des temps plus reculés, car toutes les doctrines traditionnelles, qu'elles soient orientales ou occidentales, sont unanimes à affirmer la supériorité et même la transcendance de la connaissance par rapport à l'action, à l'égard de laquelle elle joue en quelque sorte le rôle du « moteur immobile » d'Aristote. L'action qui appartient au monde dynamique des contingences (temporel), ne peut tirer son Principe d'elle-même, mais d'un autre, supérieur, par essence la Connaissance, immuable dans les lois auquelles l'action est soumise.


L'autorité spirituelle (de la connaissance du Principe) est en ce sens, supérieur au pouvoir temporel de l'action que nos sociétés modernes n'hésitent pas a utiliser, sans toutefois, se conformer a un ordre qui lui conferait cette autorité; dans l'ordre naturel des choses.


Le signe le plus distinctif de Kali Yuga est finalement le manque de 'conscience'. Conscience pour la science, qui , comme le rappelait Rabelais, est garante du Salut de l'âme. Nous avons retrouvé, après quelques sciècles d'Histoire, plusieurs pilliers de ce qui fût probablement une culture plus compléte. Et nous avons oublié qu'au lieu de prendre le 'meilleur' et de l'additioner, nous avons pris ce qui nous restait et nous l'avons séparé. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la course du monde continuera son orientation chrématistique et capitaliste a travers l'ultra-spécialisation des tâches, introduit par Taylor pour les entreprises Ford. Le concept est innovant; chaque travailleur devrait avoir les moyens de s'acheter sa propre voiture... oui mais, chaque ouvrier est dés lors condamné a travailler huit heures par jour dans une chaîne de montage: la Taylorisme sera le commencement d'une réorganisation des methodes de travail, en vue d'un unique objectif appelé 'productivité'.

Aujourd'hui, seulement, certains parviennent a concevoir que les domaines dans lesquels l'Homme moderne s'est tellement spécialisé, peuvent être mis en résonnance avec les textes sacrés, l'art, l'architecture, la musique... Les découvertes dans l'infiniment petit nous raménent a des motifs de structuration évoquant les Mandalas Hindous, ces ',fenêtres sur le divin'... les Yantras tibetains. Nos regards sur l'univers, dans le domaine de l'infiniment grand, nous rappellent les Kalpas, durées astrononmiquement énormes que l'on trouve dans les textes sur les YUGAS.

L'Homme aujourd'hui regarde partout ou combler le manque qui est sien, et le manque d'explications a ce sujet, par les champs d'études de nos sociétés deviennent symptomatiques de l'ultra-spécialisation qui ressemble a l'étroitesse d'une archiére. Nous avons besoin a nouveau d'embrasser le panorama au complet. L'avenir esperons-le, nous apportera davantage de convergences entre nos domaines d'étude... le jour ou la physique rejoindra l'art, et la geometrie la musique, alors nous ne serons plus qu'a quelques pas d'un pythagore initié a une connaissance vivante et consciente.

Toutefois pour l'homme, long est le chemin le séparant d'une compréhension plus aisée des Lois de l'univers auxquelles nous sommes soumis: si le cycle en est une, alors, pas de panique, tout ceci n'est que déclin avant essor.... a l'échelle d'une planéte :)

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