lundi 9 février 2009

Atma Bodha Upanishad


आत्मबोध. उपिनषद

II-1-10. L'illusion de Maya m'a abandonné, je suis pure vision; mon ego s'est effrité, tout comme les distinctions entre le monde, la Divinité et l'âme. Je suis le Soi intérieur, qui est sans règles, ni positives ni négatives; je suis la Félicité, en état de perpétuelle dilatation; je suis le témoin, indépendant, je me déploie dans ma propre grandeur; ne connaissant ni le vieil âge, ni le déclin, sans limites qui se font face de part et d'autre, je suis pure connaissance, je suis l'océan de la libération; je suis le subtil, sans aucun attribut.

Je suis le savoir sans fin, le propice, l'indivisible unité, le sans-défaut, la réalité illimitée. C'est moi que les Agamas cherchent à connaître, tous les mondes sont attirés vers moi. Je suis pure joie; je suis pur, seul et unique, à jamais brillant d'un éclat qui jamais n'a eu de commencement; j'ai vérifié et établi l'authenticité de la Vérité suprême.

Je sais que je suis sans second, je me suis passé au crible de la discrimination. La servitude ? La libération ? C'est le même état, selon mon expérience. J'ai rompu avec ce monde dans lequel le serpent et la corde ont le même degré de réalité; seul Brahman existe, Il est la base unique du monde; en conséquence, le monde n'a aucune existence séparée; tel le sucre imprégné du parfum de la canne à sucre, je suis imprégné de Félicité. Les trois mondes en leur totalité, de Brahma le Créateur au plus insignifiant des vermisseaux, ne sont que des imaginations qui ont traversé mon esprit.
Je ne connais ni servitude, ni libération, ni Shastras, ni Guru. Je suis passé au-delà de Maya, la Grande Illusionniste, et en toutes circonstances – que la vie s'en aille ou que l'esprit soit assailli d'ennemis – je ne ressens aucune misère et reste empli de joie, car je me connais dans ma nature authentique; l'Ignorance a fui quelque part – je ne suis plus l'auteur d'aucune action, je n'ai plus de devoir à accomplir, plus de famille ni de lignée. C'est au corps physique qu'appartiennent ces notions, mais plus à moi qui diffère tout à fait de lui.


Tout comme, pour une chouette, le soleil est un disque sombre, de même pour l'ignorant, Brahman est pure obscurité. Lorsque la vision est bloquée par des nuages, l'ignorant pense qu'il n'y a pas de soleil. De même que le nectar d'immortalité, l'Amrita, n'est affecté en rien par aucun poison que ce soit, je ne suis plus affecté en rien par les défauts liés à l'inertie, Tamas . Une source lumineuse, même une petite lampe, peut faire reculer une vaste obscurité; de même, un peu de connaissance détruit un grand pan d'ignorance.
De même qu'il n'y a jamais eu, à aucun moment, de serpent à l'intérieur de la corde, de même il n'y a jamais eu le moindre monde à l'intérieur de mon esprit.
Cet enseignement, si on le pratique ne serait-ce qu'un court moment, le temps d'un muhurta, on ne reviendra plus jamais en ce monde.


Om ! Que mon discours reflète et s'accorde à mon esprit; Que mon esprit reflète mon discours. Ô l'Unique, irradiant Ta propre splendeur, révèle-Toi à moi. Que tous deux, discours et esprit, vous me transmettiez le Véda. Que tout ce que j'ai entendu ne quitte jamais mon esprit.

Je réunirai et comblerai la différence entre le jour Et la nuit, grâce à cette étude.

Je prononcerai ce qui est verbalement véridique; Je prononcerai ce qui est mentalement véridique.

Puisse ce Brahman me protéger; Puisse-t-Il protéger celui qui parle et enseigne, puisse-t-Il me protéger; Puisse-t-Il protéger celui qui parle – Puisse-t-Il protéger celui qui parle.
Om ! Que la Paix soit en moi ! Que la Paix gagne mon environnement ! Que la Paix soit en les forces qui agissent sur moi !

Ici se termine l'Atmabodhopanishad, appartenant au Rig Véda.


Traduite et annotée par M. ButtexD'après la version anglaise du Dr. A. G. Krishna Warrier Publiée par The Theosophical Publishing House, Madras

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